Evoquée lors de la journée nationale des gens du voyage, cette proposition de loi avait déclenché des éclats de rires grinçants. Pragmatiques, des voyageurs membres de l’UFAT ne voyaient pas très bien ce que change l’idée de faire payer l’entretient des aires d’accueil par les usagers, puisque la plus part d’entre elles sont payantes. « Rendre facultatif l’entretient d’un équipement de service public; est-ce une conception de la politique qui avait sa place au début du 20ième siècle au dans l’ancien régime », se demandaient des territoriaux. Certains, imaginaient déjà les conséquences d’un tel principe appliqué aux écoles et aux hôpitaux dont le fonctionnement serait entièrement assumé par les parents d’élèves et les malades.
Yves Vanderwalle : « Lever les freins qui empêchent la réalisation des aires d’accueil »
Pour sa part, Yves Vanderwalle, député UMP des Yvelines justifie son initiative par la volonté de réaliser rapidement la totalité des aires d’accueil afin de supprimer le problème des stationnements sauvages par une application rigoureuse de l’article 9 de la loi Besson. « Il faut inscrit dans la loi l’état de fait qui consiste à faire payer les séjours sur les aires d’accueil. La plus part des maires ignorant cette pratique craignent de devoir faire toute la charge de l’entretient des aires par leur administrés sédentaires, ce qui injuste », explique Yves Vanderwalle. « Le coût de l’entretient permanent des aires est pour les élus locaux un frein beaucoup plus fort que le coût de la construction », précise le parlementaire en expliquant qu’il veut par cette démarche apporter sa contribution personnelle aux débats sur les gens du voyage.
Sans concertation
Mais cette démarche est loin de faire l’unanimité dans le camp des parlementaires de la majorité où elle est jugée comme inopportune. « Il faut attendre les conclusions de la mission présidée par Didier Quentin avant de lancer des propositions en ordre dispersé. Déjà au printemps une proposition d’un groupe de travail a été mise en attente », commente une source proche du dossier qui déplore qu’Yves Vanderwalle n’ait pas consulté Didier Quentin et Pierre Hérisson, président de la commission nationale consultative, tout deux comme lui membres de la majorité parlementaire.
Olivier Berthelin
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