mardi 22 mars 2011

Documents : campements du pont de Bondy







Communiqué de presse

Non à une décision préfectorale d'expulsion
des campements du Pont de Bondy.

Ce matin du 18 mars 2011, les habitants des campements Rroms aux abords du pont de Bondy ont vu le printemps se manifester sur les arbres par des feuilles d'un genre particulier : des mises en demeure de quitter les lieux sous 48 heures y ont été placardées !

Sont concernés des campements situés le long du chemin du halage sur les communes de Bobigny et Noisy-le-Sec où des familles essaient d'y vivre le plus discrètement et le moins indignement possible. Soutenues par des citoyens et des associations locales, de nombreuses fois elles ont demandé que soient améliorées leurs conditions de vie et d'hygiène.

La demande d'évacuation a été engagée sur la plainte du propriétaire ERDF au motif de branchements frauduleux sur une alimentation électrique et d'un incendie qui s'est déclaré le 14 mars à proximité d'un des campements. Il s'agit d'une décision uniquement administrative, prise hors de tout cadre judicaire. Les maires de communes concernées (Bobigny et Paris) n'ont pas demandé l'expulsion dont ils ont été informés le 17 au soir.

Après d’autres expulsions et notamment celle qui a touché le lundi 14 mars des familles roms et bulgares de Noisy, voici encore des dizaines de familles sommées de quitter précipitamment leurs lieux de vie. Certaines y sont installées depuis plusieurs années, une trentaine d'enfants sont scolarisés, des suivis médicaux engagés, des liens sont établis avec des voisins solidaires, des comités de soutien, des associations.

Où se terminera cet " exode " programmé, si ce n'est dans  les communes voisines ? Il ne permettra  pas à ces familles stigmatisées de longue date de s'inscrire le mieux possible dans une société qu'elles espèrent un jour plus accueillante.

Nous demandons à Mr le Préfet de la Seine Saint-Denis d'annuler cet arrêté. Les problèmes effectifs de sécurité et d'hygiène auxquels sont exposés les habitants des campements doivent trouver une solution concertée entre représentants des campements, associations, comités de soutiens,   collectivités territoriales départementales et régionale, et non conduire à rejeter ceux qui en sont les victimes dans une précarité encore plus grande.

                                             


Comités de soutien de Bobigny, Bondy, Sevran-Tremblay, Villepinte, EELV 93, FASE, LDH 93, MRAP 93, NPA 93, Raj Ganawak, UFAT, La Voix des Rroms, Médecins du Monde

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