« Les Roms ne font pas peur à tout le monde », c’est le constat que font les habitants d’Ivry, voisins du campement de l’hôpital.
« Depuis que le campement s’est installé dans le quartier, rien a changé. Il y a toujours autant de vols et d’incivilité, pas plus qu’avant. Mais maintenant ce sont les Roms qui sont accusés de tout. J’ai surtout peur des fiers à bras qui se montent la tête et parlent de faire des expéditions punitives contre ces pauvres gens. J’ai aussi peur pour mes enfants qui ont naturellement noué des contacts avec ceux du campement qui ont leur âge », témoigne un père de famille qui fait parti des plus proches voisins. « Les Roms suscitent de vives émotions », confirme Alexis Guinot Abarca, en charge du dossier à la mairie. « Avec l’aide des associations et de citoyens qui a titre personnel ont noué des liens avec les réfugiés, nous avons lancé une campagne d’information et de sensibilisation pour rassurer les habitants du quartier », précise le cadre territorial. Le 120 dont 30 enfants en âge scolaire sont récemment arrivés à Ivry en provenance d’un village de Roumanie détruit par des inondations. Il constate que tous ne sont pas Roms et que plusieurs familles sont mixtes. « Le racisme entre Roms et Roumains n’est donc pas une généralité », constate t-il. Victimes d’un incendie dans le premier campement qu’ils ont improvisé en février dernier, ils ont été hébergés pendant une semaine dans un gymnase avant de se rendre avec l’aide des associations et des syndicalistes de l’hôpital dans ce site où nos services et ceux du conseil général font le maximum pour aider », ajoute le responsable de la Mairie.
Olivier Berthelin
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