A noter :
Depuis 40 ans le 8 avril marque la journée internationale des Roms. A cette occasion nous vous offrons un focus autour des évènements concernant les minorités Roms au cours des 10 derniers jours. La Commission Européenne a annoncé le cadre des stratégies qu’elle voudrait voir mises en œuvre par les Etats d’ici à 2020, pour les « Roms, les gens du voyage et les populations marginalisées ». Le nouveau comité des Experts du Conseil de l’Europe s’est réunit pour la première fois, tandis que le Forum Européen des Roms tenait son assemblée annuelle. En France, le gouvernement a prit des décrets encadrant l’utilisation des fichiers par les forces de l’ordre suite à l’enquête de la CNIL, qui n’ayant pas trouvé de fichiers ethniques a néanmoins relevé des usages problématiques. De son côté le Conseil d’Etat a statué sur les Circulaires concernant les Roms et les campements.
Sur le terrain en région parisienne, nous avons suivit les décisions de justices contradictoires et les débats autour de campements de Bobigny, de Sarcelles et d’Ivry. Nous nous arrêterons un moment sur l’exemple de cette ville du Val de Marne avec des témoignages de voisins et d’agents municipaux. A leurs manières, ils confirment les questions que les militants Rroms peinent à faire entendre. Existe-t-il un problème Rom qui ferait de 12 millions de citoyens européens des êtres à part, objets de peurs ou objets de compassion ? Pour les militants Rroms, qui peinent à faire entendre leurs voix, le problème ne vient pas des Rroms eux-mêmes, mais de ceux qui instrumentalisent le sujet au profit de leurs intérêts politiques ou professionnels. Le mot Rom n’a pas la même signification pour tous les acteurs.
A Ivry, nos interlocuteurs ne parlent pas de Roms migrants mais de réfugiés climatiques. Les familles Roumaines en difficultés dans cette ville viennent de la même région sinistrée par des inondations. Plusieurs d’entre elles sont des couples mixtes Rom et non Roms démontrant que les barrières entre les communautés sont loin d’être infranchissables. Ils montrent aussi que les riverains des sites d’habitats précaires sont loin d’être unanimes ni dans le rejet, ni dans la solidarité.
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