samedi 30 avril 2011

Point de repère focus spécial déportation et résistance




Centre de ressources

Une mémoire française : Les tsiganes pendant la seconde guerre mondiale, 1939-1946
Le projet Une mémoire française, rassemble les documents, les recherches et les initiatives sur les tsiganes durant la seconde guerre mondiale. Porté par l’ANGVC, l’ASNIT, la FNASAT Gens du voyage, l’UFAT, Romani Art, MRAP, LDH. Il est encadré par un comité scientifique d’historiens et parrainé par Tony Gatlif.  
Le site actualisé régulièrement présente le cadre historique, les ressources disponibles et le programmes des manifestations et conférences qui se déroulent à travers toute la France.

Livres et documentaires de référence de références :

Documentaire : des français sans histoire un film de Raphael Pillosio, l’atelier documentaire

Les tsiganes en France : un sort à part 1939-1946 Marie-Christine Hubert, Emmanuel Filhol, Perrin éditeur (2009)

Publications récentes
Interdit aux nomades : Raymond Gurême et Isabelle Ligner, éditions Calmann-Lévy (2011), présentation le 6 mai à 19 heures à la médiathèque de la FNASAT, 59, rue de l’Ourcq

Mérignac- Beaudésert, tsiganes français sous l’occupation, Christophe Sigognault, Michèle Faurie, d’après les les travaux d’Emmanuel Filhol, édition l’espace d’un instant, 2011

Ces barbelés oubliés par l’histoire : un camp pour les tsiganes….et les autres, le camp de Montreuil Bellay, Jacques Sigot, Quatrième édition Wallada

Muscha, un jeune tsigane dans l’Allemagne nazie, Anja Tuckermann, traduction Elisabeth Clanet, Oskar édition 2011

Chroniques des jours immobiles. Les « nomades » internés à Arc et Senans 1941-1943, Alain Gagnieux, ed l’Harmattan

 
Interdit aux Nomades, Raymond Gurême et Isabelle Ligner, Editions Calmann-Lévy, 2011. - 233 p. ISBN 978-2-7021-4221-9 : 17 €.

A 85 ans, Raymond Gurême est l'un des rares survivants d'une page occultée de l'histoire de France : celle de l'internement sur son sol de familles " nomades ", de 1940 à 1946.
Né en 1925 dans une roulotte, comme ses ancêtres - français et itinérants depuis des générations - Raymond a suivi leur pas sur la piste du cirque familial. Clown et acrobate, il a également aidé ses parents, qui possédaient un cinéma ambulant, à faire connaître cette nouvelle forme de culture et de divertissement dans la France profonde, où ces "roulottiers" étaient accueillis comme des vecteurs de "civilisation".
Mais ce monde enchanté disparait brutalement en 1940 lorsque la famille de Raymond est victime des persécutions de Vichy à l'égard des " nomades ". Raymond, ses parents et ses huit frères et soeurs seront tout d'abord enfermés à Darnétal, près de Rouen avant d'être transférés à Linas-Montlhéry, dans l'Essonne.
Là, ils vivent sous la garde de policiers et gendarmes français, séparés du monde, sans nourriture, sans hygiène, sans chauffage.
Digne descendant des Fils du vent, Raymond refuse de se laisser enfermer : il réussit toujours à s'échapper de maisons de redressement, de camps d'internement en France et de camps de discipline en Allemagne.
Pour survivre, il met à profit ses talents d'acrobate pour se " nachave " (" s'évader " en romani) et son humour de clown lui évite de perdre espoir dans les pires situations.
A 18 ans, il rejoint la Résistance et participe activement à la Libération mais cela ne lui vaudra aucune reconnaissance. Lui et les siens connaîtront un véritable déclassement après-guerre.
Pour exprimer sa souffrance, Raymond Gurême, qui a 15 enfants et 150 descendants, a ancré sa famille face au camp de Linas-Montlhéry, où sa mémoire est restée fixée.
Essentiel au regard de l'histoire, son témoignage plein de gouaille est d'une brûlante actualité car il est aussi politique et engagé et éclaire les liens entre les persécutions passées et les discriminations dont souffrent actuellement les "gens du voyage".
Son récit passionnant se lit comme un roman d'aventures, tant ce personnage haut en couleur a défié la mort à de multiples reprises.


Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l'occupation
de Christophe Sigognault, Michèle Faurie, d'après les travaux d'Emmanuel Filhol, Editions L'Espace d'un Instant, 2011, 56 p.
ISBN : 2915037671
Prix : 10.00 €

« Je suis né en 1959 dans le Maine-et-Loire, non loin de Montreuil-Bellay. De toute ma jeunesse vécue dans cette région, je n’ai jamais reçu aucun témoignage, ni entendu la moindre allusion à propos de la présence d’un camp d’internement comme celui de Montreuil-Bellay, ni en famille, ni à l’école, ni dans mon entourage. Je n’en ai découvert l’existence qu’à l’âge de trente ans, à la lecture d’un quotidien. Ce jour-là, je me suis promis de participer, sans savoir encore comment, à un “devoir de mémoire”. Depuis je vis et travaille comme artiste, comédien, auteur et directeur artistique d’une compagnie de cirque équestre. Le côté nomade sous chapiteau m’a rendu encore plus sensible à la condition des “gens du voyage” » raconte Christophe Sigognault.


Muscha, un jeune Tsigane dans l'Allemagne nazie, Anja Tuckermann, Oskar éditions, 232 p., 2011, Prix : 13,95 €
L'histoire de Josef Muscha Müller. Témoignage de la vie d'un enfant allemand, né Sinto, dans l'Allemagne nazie et de la souffrance des Tsiganes face au racisme et à la cruauté.
L'auteur, Anja Tuckermann, est une journaliste et romancière allemande. Elle a rencontré Josef il y a quelques années dans un café littéraire à Berlin. Elle a été bouleversée en écoutant son histoire. Ensemble, ils ont parcouru l'Allemagne pour rencontrer les collégiens et leur parler de l'expérience de Josef, qu'Anja a ensuite retranscrite dans ce livre.

Chronique des jours immobiles. Les "nomades" internés à Arc-et-Senans 1941-1943, Alain Gagnieux, Préface Jacques Sigot, Ed. L'Harmattan,
ISBN : 978-2-296-13930-5, février 2011, 328 pages
Le 6 avril 1940, un décret présidentiel assigne à résidence ceux que la loi de 1912 désigne comme "nomades". Il s'agit de populations itinérantes (Manouches, Roms, Gitans, Yéniches, forains), englobées sous le vocable Tsiganes, mais françaises de souche pour la plupart. L'occupation allemande scelle leur destin : dans l'indifférence générale, ils sont traqués et internés dès l'automne 1940, dans une trentaine de camps. Cet ouvrage retrace le quotidien des internés d'Arc-et-Senans, dans le Doubs, à partir d'archives et de témoignages.

Ces Barbelés oubliés par l'Histoire - Un camp pour les Tsiganes... et les autres.
Qui se souvient, ou plutôt, qui veut se souvenir des camps de concentration que la France acréés et administrés pendant la seconde guerre mondiale ? Comme tants d'autres, Montreuil-Bellay, petite ville touristique au confluent de trois régions, l'Anjou, la Touraine et le Poitou, avait concencieusement oublié le sien, jusqu'à ce que Jacques Sigot en reconstitue patiemment toute la ténébreuse histoire.

Ils sont nombreux ceux qui, à un moment ou à un autre, ont connu la double enceinte de barbelés électrifiés, hérissée de miradors, de Montreuil-Bellay : Républicains espagnols, hiver 39-40; civils anglais au cours de l'été; clochards de la région nantaise, collaborateurs, soldats ennemis en perdition, septembre 44; civils allemands, surtout des femmes, internés comme otages en 1945.

Mais hantent surtout ces barbelés oubliés par l'Histoire, de novembre 1941 à janvier 1945, les tsiganes que la IIIe république de Lebrun a décidé d'interner avant que les Allemands n'envahissent la France, et qu'elle oublie de libérer après que ceux-ci sont chassés.


Ces Barbelés oubliés par l'Histoire. Un camp pour les Tsiganes et les autres.
Auteur : Jacques Sigot
Editeur : Wallâda (5, rue Defabritis 13110 Port-de-Bouc), collection Cheminements





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