Document
Europe : « Déclaration de Strasbourg » adoptée par le Conseil de l’Europe le 20 octobre dernier.
Délégués des Ministres
Documents CM
CM(2010)133 final 20 octobre 2010
Réunion à haut niveau du Conseil de l'Europe sur les Roms
Strasbourg, 20 octobre 2010
« Déclaration de Strasbourg sur les Roms »
(1) Les Roms[1] continuent d'être marginalisés socialement et économiquement dans de nombreuses régions d'Europe, ce qui met en cause le respect des droits de l'homme, empêche leur pleine participation dans la société et l’exercice effectif des responsabilités civiques et nourrit la diffusion de préjugés.
(2) Toute réponse efficace à cette situation doit combiner intégration sociale et économique dans la société et la protection effective des droits de l'homme. La société tout entière doit s'approprier et soutenir ce processus. La participation effective et réelle de nos compatriotes européens issus du milieu des Roms est une condition du succès.
(3) Si la responsabilité première de promouvoir l’intégration incombe aux Etats membres dont les Roms sont ressortissants ou dans lesquels ils résident durablement et légalement, les développements récents concernant les Roms en Europe ont montré que certains des défis auxquels nous sommes confrontés ont des implications transfrontalières et appellent par conséquent une réponse paneuropéenne.
(4) Il convient de tenir compte du fait que les situations diffèrent d'un pays à l'autre et que le rôle des organisations internationales devrait avant tout consister à soutenir et faciliter les efforts réalisés aux niveaux national, régional et en particulier local.
(5) Partant, les Etats membres du Conseil de l’Europe ont adopté la présente « Déclaration de Strasbourg » :
(6) Réaffirmant que tous les êtres humains sont nés libres et égaux en dignité et en droits ;
(7) Réaffirmant leur attachement à la dignité humaine et à la protection des droits de l'homme pour toute personne ;
(8) Rappelant les valeurs fondamentales, les normes et standards de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit que partagent les Etats membres du Conseil de l’Europe et qui doivent guider l’action à tous les niveaux ;
(9) Confirmant leur engagement à promouvoir l’inclusion sociale et à créer les conditions permettant à chaque individu d’exercer effectivement ses droits et responsabilités civiques ;
(10) Rappelant que la participation active des Roms est essentielle pour assurer leur insertion sociale et pour les encourager à participer à la recherche de solutions aux problèmes, entre autres, des niveaux d’instruction et d’emploi relativement faibles ;
(11) Gardant à l’esprit que le processus d’inclusion des Roms contribue à la cohésion sociale, la stabilité démocratique et à l’acceptation de la diversité ;
(12) Rappelant que dans l’exercice de ses droits et libertés, toute personne doit respecter la législation nationale et les droits d’autrui ;
(13) Condamnant catégoriquement le racisme, la stigmatisation et le discours de haine à l’encontre des Roms, en particulier dans les discours politiques et publics ;
[1] L’expression « Roms » utilisée dans l’ensemble du présent texte désigne les Roms, les Sintés, les Kalés, les Gens du voyage et les groupes de population apparentés en Europe, et vise à englober la grande diversité des groupes concernés, y compris les personnes qui s’auto-identifient comme « Gypsies ».
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